Vidéo teaser Lumières dans la Bible

Matthieu pas à pas

Frère Cyrille-Marie Richard

cyrillemarietinyJ’ai 41 ans. Après avoir enseigné les mathématiques dans un lycée durant 5 ans, je suis entré dans l’ordre dominicain en 2006. Mes études ont été orientées dans une direction biblique. Je suis aumônier de scouts et d’étudiants et j’enseigne la sainte Ecriture à des laïcs et à des religieuses. Je suis aussi passionné d’orgue et de montagne.

Comment te viennent les idées ?

En lisant attentivement un extrait biblique, on tombe souvent sur un hic, une difficulté que l’on n’avait pas repérée sur un texte que l’on croit – à tort – trop connaître. Par exemple, Matthieu quitte tout pour suivre Jésus, mais on s’aperçoit au verset suivant qu’il reçoit Jésus dans sa maison ! Comment expliquer cette contradiction ? C’est en commençant à essayer de résoudre ces difficultés qu’on entre vraiment dans la compréhension de l’Écriture sainte. La Bible n’a pas été écrite pour raconter des banalités.

Qu’est-ce que tu as découvert de l’Évangile de Matthieu ? L’axe de cet Évangile pour toi ? 

Cet Évangile impressionne par sa structure, monumentale et magnifique, avec ses cinq grands discours suivis de récits. L’Évangile de saint Luc est celui qui me plaît le plus, celui vers lequel je me tourne le plus régulièrement. Mais j’ai besoin de relire l’évangile de saint Matthieu, qui me rappelle, mieux que les autres, la grandeur infinie du Seigneur Jésus. Et puis, saint Dominique connaissait par cœur cet évangile et le portait toujours sur lui. L’insistance de saint Matthieu sur l’importance de l’Église et, plus encore, sur Jésus dispensateur de la Loi Nouvelle a sans doute beaucoup influencé la spiritualité dominicaine.

Ta lecture de l’Écriture et ton boulot à Strasbourg, tes apostolats, comment ça interagit ? 

Le contact avec des étudiants me montre à quel point il y a un grand besoin de revenir sans cesse à la parole de Dieu. Sans ce lien, la foi chrétienne risque d’être réduite à un système religieux parfait, mais clos et sans vie. L’aumônerie scoute me prouve qu’on tire un grand profit spirituel à lire ne serait-ce que quelques versets par jour. Il faut donc expliquer la Bible aussi simplement que possible… ce que je vais tenter de faire !

Soeur Carine Michel

soeurcarinetinyJe suis entrée dans la Congrégation Romaine de Saint Dominique (CRSD) en 2014. Auparavant j’étais contrôleur de gestion dans le domaine des énergies renouvelables. Aujourd’hui, je poursuis des études de théologie avec une mission en aumônerie d’étudiants. Par ailleurs, je suis bénévole dans une association de micro-crédit.

Comment te viennent les idées ?

Pour écrire une méditation, j’ai besoin de lire une première fois le texte et de le laisser cheminer. Je le relis un peu plus tard en étant attentive aux mots qui arrêtent mon attention. Ces mots constituent un fil rouge qui se déploie dans une réflexion. Ces idées font écho avec d’autres textes de la Bible. C’est d’abord un exercice de Lectio divina. Le premier jet d’écriture n’est pas difficile, car il est le fruit de cette contemplation. Ensuite vient le temps de la relecture critique, et là, c’est quelquefois plus douloureux. Il faut tenir dans le format Retraite dans la ville sans perdre de vue les fruits de sa contemplation. C’est une forme de prédication complètement nouvelle pour moi.

Qu’est ce que tu as découvert ?  L’axe de cet évangile pour toi ?

J’ai découvert et apprécié les répétitions du texte qui cherchent à nous transmettre le message avec beaucoup de pédagogie. Le génie est souvent dans les détails. Les paroles de Jésus et les signes rejoignent souvent l’Ancien Testament. Les correspondances entre textes sont très riches. Elles permettent de déployer le texte. Elles fonctionnent parfois aussi à l’intérieur de l’évangile selon saint Matthieu.

Influence de la lecture de la Parole de Dieu sur ton ministère ?

Mon entrée dans la vie religieuse a été précédée par plusieurs années de méditation et de contemplation des Ecritures. Aujourd’hui, mes études de théologie me donnent une autre approche du texte biblique. Et je partage la joie de l’écoute de la Parole de Dieu avec les étudiants de l’aumônerie, lors des partages bibliques.

Frère Jocelyn Dorvault

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Entré chez les Dominicains en 1998, après des études d’art et une vie de plasticien, le frère Jocelyn vit au couvent du Caire en Égypte. Il prépare ses retraites, écrit, peint, donne quelques cours à des jeunes filles, accompagne de jeunes couples chrétiens, anime une aumônerie d’adolescents. Il profite aussi de ses amis. Il est l’auteur de « Notre Père, pour ne plus rabâcher » (Editions du Cerf, 2017).

Comment te viennent les idées ? 

Cela fait longtemps maintenant que je lis la Bible. Je n’ai plus peur de ne rien y comprendre et j’aime, au contraire, être confronté à des passages qui me paraissent manquer de clarté. Donner du sens est passionnant et essentiel. Je commence toujours par prendre le temps de lire et de faire attention au sens des mots et à leur dynamique. Il n’y a donc jamais de page blanche, souvent tout est là sous nos yeux. Ensuite je me demande si ce que je lis est compatible avec le message d’amour inconditionnel que Dieu adresse à chacun de nous. S’il y a un décalage, c’est que je dois lire à nouveau frais, interpréter de façon plus pointue. La règle ultime c’est que l’Évangile ne fait jamais la leçon à ses lecteurs, il est toujours une Bonne Nouvelle.

Qu’est-ce que tu as découvert de l’évangile de saint Matthieu ? Son axe principal pour toi ?

L’Évangile de Jésus Christ selon St Matthieu répond à une demande spécifique. Il s’agit de convaincre les convertis issus du judaïsme traditionnel qu’ils ont raison de suivre l’enseignement de Jésus et de croire à ses promesses, alors-même qu’il est un Messie peu orthodoxe ! Matthieu reprend donc l’histoire de Jésus, telle qu’il la reçoit et il essaye de l’inscrire dans la grande tradition biblique. L’une de ses grandes préoccupations sera ainsi de montrer comment Jésus, si critique vis-à-vis de la religion de son temps, n’est pas venu pour l’abolir mais pour lui redonner du sens.

Influence de la lecture de la Parole de Dieu sur ton ministère ?

Je ne passe pas ma vie le nez dans la Bible ! J’aime aussi prendre du bon temps avec mes amis dans le pays magnifique où je me trouve. Ici je travaille à l’entretien de mon couvent et à l’accueil de nos invités, j’aime rencontrer les gens et les écouter. D’une certaine manière c’est plutôt cette expérience humaine qui influence ma lecture de l’Écriture lorsque je dois me confronter à un texte et lui donner sens. L’Évangile est une parole vivante, cela veut dire qu’elle continue à s’adresser à des gens vivants, et moi, lorsque c’est possible, j’aime bien faire le pont entre les deux.

Aymeric Danjou, compositeur

aymeric1tinyAymeric Danjou est un jeune pianiste de 22 ans qui s’est découvert plusieurs passions musicales : le blues, le boogie-woogie, la musique classique et depuis peu, la composition. Après sa formation initiale, il est entré en juin 2016 au Conservatoire Régional de Lille.

Il a eu la chance de pouvoir se produire dans diverses villes de France : Le Touquet, Tours, Cambrai, Marcq en Baroeul, Hossegor, Paris où il a appris le métier de la scène. Mais aujourd’hui, il souhaite devenir compositeur.

En 2016, il a sorti un album Boogie-woogie sous la production d’APMA musique et compte sortir un second album avec ses propres compositions en production libre. Il n’a jamais pris de cours de composition mais a évolué par les conseils de son professeur de piano Amaury Breyne. Il s’est beaucoup inspiré de ses coups de cœur : Rachmaninov, Chopin, Joe Hisaishi etc. mais a gardé une touche personnelle. Aymeric aime ce qui est mélodieux. La mélodie est pour lui un véritable discours et il s’en sert pour exprimer ses émotions.

Le Projet Matthieu pas à pas : 

« En général, j’aime trouver une courte mélodie que je développe au cours du morceau. Pour les dix attitudes de Jésus, il a fallu que je modifie ma manière de composer. Tout d’abord parce que le temps était limité, et ensuite parce que les images avaient un caractère précis. J’ai finalement misé sur les mélodies pour exprimer chaque attitude. Je les ai associées à des accompagnements simples. Si j’avais eu un orchestre à ma disposition, je pense que j’aurais joué sur la puissance, le rythme et les instruments et leurs spécificités (timbre et son).

Cette expérience n’a pas été trop périlleuse, même si l’inspiration n’était pas toujours au rendez-vous. Je me suis beaucoup imaginé vivre les scènes de la vie de Jésus pour exprimer ce que je ressentais. Le plus difficile a été « La Souffrance » et le plus facile « Jésus appelant et formant les disciples » Pour cette dernière composition je suis parti dans un style presque minimaliste.

Ce projet m’a apporté beaucoup de choses. Grâce à cette expérience, je comprends mieux le métier de compositeur et j’espère pouvoir répondre à d’autres propositions. »

 

Retrouvez quelques vidéos d’Aymeric au piano :

Aymeric Danjou – « Key Engine » de Luca Sestak

Aymeric Danjou – Composition – « Danse 1 »

Aymeric Danjou – Piano composition « Le Foehn »

 

Les comédiens qui ont prêté leur voix

Depuis plusieurs années, Retraite dans la Ville aime s’entourer de comédiens pour les enregistrements. Parce que proclamer la Parole de Dieu distinctement ne s’improvise pas et surtout parce que la Bible le vaut bien ! L’intégralité de l’Evangile selon saint Matthieu est lue par Herrade von Meier, Raphaël Sarlin-Joly et Guillaume Marquet.

comediennetinyHerrade von Meier
Après une formation au Conservatoire de Strasbourg et à l’ESAD, elle interprète deux solos réalisés chacun d’après « Notes Intimes » de Marie Noël et de beaux rôles du répertoire classique. Elle aborde aussi le Théâtre contemporain avec notamment « les 39 Marches » (Molière de la Meilleure pièce comique, mise en scène d’Eric Métayer) et « La Rose Tatouée » de Tennessee Williams au Théâtre de l’Atelier et monté par Benoît Lavigne… Depuis fin 2015 elle joue en alternance au Théâtre Saint Georges dans « Les Faux British » mis en scène par Gwen Aduh, (Molière de la Meilleure Comédie en 2016). Elle a travaillé également sous la direction de Jean-Pierre Nortel, Marc Duret, Anthéa Sogno, Sophie Lorotte, Jean-Daniel Laval, Anthony Magnier, Stéphane Boutet, David Friszman, Marc Rivière…
Au cinéma, elle a été dirigée par Richard Berry, Bertrand Tavernier, François Favrat, Philippe de Chauveron, Lucien Jean-Baptiste, Maxime Govare … À la télévision elle collabore avec Marc Rivière ( Le sang de la vigne), Stéphane Franchet ( Camping Paradis), Philippe Triboit (Avocats et Associés), Eric Summer ( Commissaire Moulin), Christophe Douchant ( Les Bleus), Stéphane Kappès ( La Stagiaire), … Elle a participé à OSMOSIS, la première Web Série d’Arte, écrite et réalisée par les Chiche Brothers.
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Raphaël Sarlin-Joly
Poète, écrivain, comédien et metteur en scène français né en 1992.
Il a fondé la Compagnie L’Ire des Volcans, qui a créé son monologue poétique Et je vis le regard des Chats Sauvages, à Paris, au Festival OFF d’Avignon, et en tournée entre 2014 et 2017 ; publié aux Éditions L’Harmattan.
Il est en février 2017 l’auteur invité du festival En Actes (Théâtre National Populaire) pour le récit fragmentaire Issues de secours ; et a publié dans une dizaine de revues dont Artichaut, Recours au Poème, Dissonances, Journal de mes Paysages, Caractères (Québec)…
Il a composé deux poèmes dramatiques, Révélant sur la grève quelques corps immobiles, lu par Stanislas Roquette à Texte En Cours 2017 et au Musée Delacroix (Paris) ; et Nous irons pieds nus comme l’Ire des Volcans, créé en oratorio poétique en juillet 2017 avec Pauline Masson, sur une composition de Laurent Petitgand.
En décembre 2017, en résidence à La Factorie – Maison de Poésie / Normandie, il y crée un « Canto transsibérien », La seule flamme de l’univers est une pauvre pensée, récits de voyage inspirés par la Prose du transsibérien de Blaise Cendrars, en format concert (claviers, guitare, saxophone, batterie).
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Guillaume Marquet
Il a fait ses études littéraires au lycée Victor Duruy à Paris et a été formé dans un premier temps au Studio-théâtre d’Asnières-sur-Seine par Jean-Louis Martin-Barbaz et Hervé van der Meulen. Il entre, en 2001, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris  (Professeurs d’interprétation : Philippe Adrien, Joël Jouanneau et Daniel Mesguich).
Sorti en 2004, il partage dès lors son temps entre le théâtre, la musique, la télévision, le cinéma, la radio et… ses enfants, Céleste, Joséphine, Côme et Bertil !
En 2011, il reçoit le Molière du « Jeune talent » (Molière de la révélation théâtrale masculine) pour son rôle de Rédillon dans « Le Dindon »  de Georges Feydeau, mise en scène Philippe Adrien.