Frère Philippe Verdin est Dominicain depuis 1993. Il est aumônier national des scouts unitaires de France (SUF), éditeur aux Editions du Cerf et il est responsable d’Avent dans la Ville.
Fr. Philippe, quel est votre plus beau souvenir de Noël ?
Quand j’avais dix ans, nous passions presque toutes les ans les vacances de Noël chez les cousins, à Angoulême, dans une immense et ancienne maison avec des recoins, une cheminée, des armoires profondes, des escaliers dans tous les sens… C’était un royaume merveilleux pour les jeux, les parties de cache-cache, les chasses au trésor. Il y avait la préparation des gâteaux par les tantes, le soir on écoutait de la musique, on chantait et enfin la nuit de Noël on montait jusqu’à la cathédrale givrée. Un très vieil et imposant évêque nous bénissait, on admirait la crèche et on rentrait vite au chaud déballer nos cadeaux. Le paradis de l’enfance.
Et aujourd’hui, que représente le temps de l’Avent pour toi ?
Une attente pas trop longue où la grâce de Dieu nous rapetisse, nous met à hauteur du mystère, à hauteur d’un bébé. J’essaie de retrouver cet esprit d’enfance qui nous ouvre le royaume et nous permet d’adorer l’Enfant Sauveur.
Tu es aussi responsable d’Avent dans la Ville. Quels ont été les instants de grâce de cette saison ?
L’équipe de retraite dans la ville prépare l’Avent six mois avant l’événement. Impossible d’oublier le tournage du calendrier de l’Avent avec les enfants si malins ; le tournage à la maternité où nous avons été admirablement accueillis par les sœurs des Maternités catholiques ; les retrouvailles comme si c’était hier avec mon ami Jean-Marie Bigard alors que je n’avais pas revu depuis dix ans ; l’amitié des jeunes témoins qui ont tous répondu présents quand je les ai sollicités ; les moments de complicité avec toute l’équipe d’Avent dans la Ville, notamment à propos de l’affiche, du teaser, du choix de Jean-Marie Bigard comme témoin ; les heures ensoleillées à l’abbaye de Taulignan pour relire les méditations et enregistrer sœur Dominique : comme il y a avait trop d’écho, de réverbération dans les grandes pièces du monastère, nous avons dû l’enregistrer sous une couverture !