Soeur Dominique est prieure du monastère des moniales dominicaines de Taulignan dans la Drôme. Ce monastère s’est spécialisé dans la production d’huiles essentielles bio. Le monastère rassemble une quinzaine de soeurs et offre une hôtellerie calme et lumineuse ainsi qu’un accueil chaleureux.
Sœur Dominique, y-a-t-il une joie propre, particulière, à la vie monastique ?
Je ne crois pas qu’il y ait de joie propre à la vie monastique. La joie que le Seigneur nous donne est celle du baptême, elle est commune à chaque baptisé. Notre vie approfondit la grâce du baptême et ses dons, alors sans doute la joie grandit. La joie d’être enfant de Dieu, de se savoir aimé, pardonné, sauvé, tout ces dons ne peuvent que rendre heureux et colorent donc de joies plus simples sans doute la vie quotidienne.
Comment la joie de l’Evangile peut-elle rayonner jusqu’à illuminer nos vies ?
Pour cela, il faut mettre en pratique ce que Jésus nous enseigne dans l’Evangile. Je parle de la joie d’avoir Dieu pour Père, qui a fait tressaillir de joie Jésus durant sa vie terrestre. Si cette joie habite nos coeurs, elle rayonnera mystérieusement, à notre insu, et se répandra dans le coeur des autres. Jésus veut notre bonheur : la Bonne Nouvelle doit nous mettre en joie comme elle a mise en joie les bergers de Noël !
Qu’est ce qui te remplit de joie ?
Ce qui me rend heureuse c’est de savoir que des gens sont heureux parce qu’ils ont rencontré le Seigneur. Qu’ils ont accueilli la lumière de Dieu et qu’ils trouvent en lui un lieu à la fois de repos et d’exultation. Savoir que Dieu est là, que les saints sont là, que les anges sont là. Et. puis aussi… le rire si plein, si pur des enfants !